Article écrit le 15 Août 2022
Le titre de cet article est le titre de ma conférence à l’USI 2022.
J’ai été invité par les organisateurs de l’USI à partager mes réflexions du moment les 27 et 28 Juin 2022. L’USI est un évènement organisé par OCTO Technology qui est aussi mon employeur depuis 2015. Les curateurs de l’USI connaissent mes sujets de réflexions par nos relations professionnelles, ils m’ont sollicité en me donnant carte blanche dans la continuité de ma bifurcation professionnelle entrepris début 2020 vers la réduction de l’empreinte environnementale du numérique, vers la sobriété numérique, et donc vers la critique de nos pratiques d’artisans logiciel à OCTO Technology et au-delà.
J’ai rapidement accepté l’invitation, tout en m’interrogeant sur l’intérêt de partager mes réflexions de sobriété dans une conférence qui, historiquement (c’est moins le cas des 2 dernières éditions), a fait la part belle à des conférenciers techno-solutionnistes. La carte blanche m’a permis d’envisager ma participation dans le but de promouvoir une bifurcation sociale, que je pense urgente et vitale, et qui devrait, par souci d’équité, commencer par les plus privilégié·es. Comme je considère que le public de l’USI, tout autant que moi, font parti des plus privilégié·es (sans être les plus privilégié·es), j’ai souhaité rendre désirable la sobriété auprès de ce public.
Voici l’accroche de ma conférence :
Associez-vous la sobriété à la tristesse, la frustration ou la privation ? Venez bousculer votre perception avant que les crises climatique, énergétique et les pénuries ne vous l’imposent ! La sobriété individuelle peut rimer avec fluidité, apprentissage et coopération, pour dessiner une esthétique de vie désirable. En l’envisageant à l’échelle collective, sous condition d’équité, elle pourrait même nous offrir l’opportunité d’une véritable bifurcation.
Conférence « l’esthétique de la sobriété » à l’USI 2022
Je ne m’attendais pas à l’attractivité du titre : la salle s’est remplie rapidement, nous avons dû refuser du monde. J’ai eu assez peu de retours, quelques retours très positifs mais sujets à un biais de sélection évident, et pas mal de retours et de questions que je qualifierais de « résistance à changer », voire de refus de perdre ses privilèges. Il est fort probable que cette conférence ne permette de rendre désirable la sobriété qu’auprès de celleux qui la désirait déjà avant. Pour autant, je souhaite continuer dans cette direction : rendre désirable la sobriété, en particulier pour les plus privilégié·e·s. Je prendrais le temps de répondre aux questions, d’ajouter des réflexions ici et ailleurs. Surtout qu’après réécoute de mes propos, outre quelques erreurs ou imprécisions, les dimensions collectives, éthiques et politiques sont trop sous-représentées.
Pour les plus curieux et critiques d’entre vous, voici les supports de ma conférence afin que vous puissiez avoir accès à mes sources.